05/11/2025
Derrière mes photographies, il y a toujours eu un chien.
Aujourd'hui, il y a Ubik.
L'origine de la série Wabi-Sabi était de jouer sur la dualité du terme baguenaude : la balade et le poème ; et d'associer les deux. C'était d'ailleurs le titre prévu : baguenaude au carré. Le défi était de partir à pied de la maison, marcher sans but précis avec mon chien, juste pour le plaisir de prendre l’air et de la balade. C’est d'ailleurs souvent comme ça que naissent mes photos, sans idée préconçue. Etais-je capable de prendre des photographies dans ces instants du quotidien, dans ces chemins d'une terrible banalité.
Puis, petit à petit, la série s'est construite autour des arbres et de leur force, autour des burons et de leur mémoire, autour de cette nature qui affronte le temps et qui résiste. Un détail accroche l’œil : une écorce, une lumière, une branche, une texture, une forme inattendue. Pas de mise en scène, pas de recherche d’effet. Juste l’envie de capter ce qui se présente, tel que c’est, dans sa rudesse ou dans sa fragilité, dans son imperfection. L'idée du Wabi-Sabi était née.
La présence du chien change la dynamique. Il impose son rythme, oblige à ralentir, à sortir des sentiers battus. Il y a une forme de liberté dans ces balades, une façon d’être attentif à ce qui nous entoure, sans chercher à tout contrôler.
Au final, ce sont ces moments simples qui donnent naissance à des images qui me ressemblent : brutes, spontanées, sans artifice.
Et puis, cette envie de poésie ; alors j'ai écrit et vous les découvrez petit à petit. Il y a la fable de l'Ubik, mais je ne vous la dévoilerais pas cette fois-ci.